Spontanéité
- Valentine Birnbaum
- 30 oct. 2020
- 2 min de lecture

La spontanéité, cette douce mélodie qui résonne fréquemment dans l’antre de mon crâne. Si abjecte à des effrois injustifiés, elle reste, invacillante entre les murs de mes acceptations. Un fantasme doux et intimidant capable de provoquer tsunamis et cyclone en un battement d’ailes. Si le temps m’était compté, je songerais à sauter dans cette vie qui m’attire tant. Si le temps m’était compté… Ne l’est-il pas déjà ? Il suffirait d’une décision pour me faire plonger à sa recherche. Découvrir le monde de cet œil si vulnérable captivant toute la puissance d’un lieu qui la domine. Subir toutes les variations incontrôlables, non maîtrisables d’une nature capricieuse. Vivre grâce à ce sentiment de promiscuité avec la faux, sentir cette ligne si proche de nous, cette barrière infranchissable d’un monde qui ne nous appartient pas. Fantasmer sur la simple idée, sur la simple appréhension de faire partie de son décor. Se voir, se comprendre ancré dans un territoire, appartenant à une vie à la frontière de ce qui n’est plus. La spontanéité, cette douce volupté appréciable au retour du confort. Vivre par le passé, au travers des souvenirs créés car trop consacrée à l’instant présent pour en comprendre totalement la symbolique. Être submergé d’informations, presque couler dans le flot de nouveautés, nager dans les courants impétueux de la créativité et se noyer dans le sable envoutant de la découverte. Il me tarde de réellement vivre en risquant de perdre celle qui m’accompagne au quotidien, la vie. Miser le tout, dévoiler mes cartes et comprendre, découvrir ce que je vaux. Suis-je capable de remporter ce combat, cette partie, cette main ? Je crois que oui, mais il est temps de le découvrir.
Valentine Birnbaum
Le 13/03/2020, Montpellier
| Photo © Valentine Birnbaum, 2020, Nouvelle-Calédonie
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